[Critique] Xbox 360, PS3, Wii – Rayman Origins

En Bref  :

Mis à part Mario, Sonic, et Little Big Planet, j’ai du mal à penser à des jeux de type plateforme récents qui ont marqué le marché des jeux vidéo. Ubisoft nous offre sa version d’un jeu de type plateforme à saveur Rayman avec Rayman Origins.

Fiche technique  :

  • Développeur  : Ubisoft (San Francisco)
  •  Éditeur  : Ubisoft
  • Support  : Xbox 360, PlayStation 3, Wii
  • Type  : plateformeur
  • Nombre de joueurs  : 1-4
  • Langue  : Anglais/Français

Scénario  :

Lors d’une journée de repos (sûrement bien méritée), Rayman et ses amis relaxent tranquillement en haut de leur arbre. Cependant, il semble que les «  voisins  » d’en dessous trouvent nos héros trop bruyants et décident de monter une offensive contre eux. Bagarre et invasion globale du royaume s’en suivent et c’est évidemment à Rayman et ses amis que le Conseil des Fées demande de l’aide. Dans le rôle de Rayman (et ses amis), le joueur visite donc multiples mondes à thèmes variés pour les libérer de l’emprise des «  Darktoons  », communément appelés les «  voisins d’en dessous  ».


Graphisme  :

Le style artistique est digne d’une bande dessinée  : toutes les images ont l’allure de dessin fait à la main, et le style humoristique qui lui est donné me rappelle Ren et Stimpy, pour ceux qui connaissent. Le tout nous est présenté sur une toile de fond en 1080p. Les graphiques sont fluides, les animations fidèles au style dessin animé. Ceux qui aiment bien l’humour absurde voudront peut-être porter une attention à l’animation de Globos lorsqu’il s’agrippe à la bordure d’une des nombreuses falaises. C’est d’ailleurs grâce au nouvel engin graphique créé par Ubisoft, le Ubiart framework qui donne la possibilité aux artistes et aux designers de travailler sur l’art directement plutôt que de s’inquiéter de ce qui se passe sous le capot.

 


Durée de vie  :

J’y ai déjà mis 10 heures et je ne l’ai toujours pas complété. Je joue avec un ami pour explorer un peu plus l’apport d’un style de jeu coopératif. Les perfectionnistes s’y retrouveront bien, puisque le jeu note la performance en attribuant des «  Lums  » (un équivalent des étoiles dans Mario 64 ou Mario Galaxy). Donc plus on accumule les «  Electoons  » (qui remplacent ici les pièces de monnaie dorées de Mario), plus on obtient de «  Lums  ». De plus, le joueur peut en trouver quelques-uns cachés dans tous les niveaux en résolvant un casse-tête. Bref, chaque niveau contient cinq Lums à obtenir, en plus d’une médaille pour la performance, en plus de ceux des casse-têtes, le tout multiplié par environ sept niveaux par monde, multiplié par au moins six mondes, on obtient un nombre impressionnant d’objets à collectionner, soit un minimum de 210 Lums. Certains Lums sont attribués lors d’un mode de jeu que je ne qualifierais pas d’alternatif, mais où le joueur peut décider de revenir dans un niveau déjà réussi pour y entreprendre une course contre la montre qui donne un Lum additionnel. Donc imaginez le temps passé à amasser tous ces Lums, en plus de trouver les Dents de la mort (littéralement), cachées dans des niveaux secrets auxquels nous n’avons accès qu’après avoir amassé assez de Lums. Ces niveaux contiennent une course frénétique contre un coffre vivant qui ne veut absolument pas se faire briser. J’ai passé beaucoup de temps à attraper chaque coffre caché et j’ai adoré le design de ces niveaux, car ils me rappellent beaucoup les niveaux présentés dans certains jeux de la série Megaman (et Megaman X), où la rapidité d’exécution et la mémorisation du niveau sont la clé du succès. J’ajouterais aussi que ce jeu m’apparaît clairement fait pour les soirées entre amis, partys de famille et autres rassemblements similaires, donc avec une jouabilité très simple et une histoire présente en arrière-plan seulement. C’est un jeu que je me vois facilement sortir lorsque j’ai de la visite, pour y jouer quelques niveaux.

 

Jouabilité  :

On ne réinvente pas la roue, sauf que ! Les contrôles sont très simples et on les garde simples tout au long du jeu. Plus on avance dans le jeu, plus Rayman et ses amis gagnent des habiletés supplémentaires, mais cela ne dépasse jamais les 3 boutons d’action. Cela rend le jeu accessible à une clientèle très vaste. Les mondes sont variés et les niveaux aussi. Sur ce côté, le jeu est très similaire à Donkey Kong Country. On a quelques niveaux de «  plateformeur  » typiques, quelques niveaux sous l’eau, d’autres comme des jeux de tir sur rails en 2D, c’est absolument génial. Si on y rajoute la course contre la montre et les niveaux additionnels où l’on attrape les coffres, je dirais que la variation est extrêmement agréable. Certains «  plateformeurs  » nous saturent très vite avec leur jouabilité limitée, mais Rayman réussit à équilibrer chaque style de jeu et cela nous tient devant la télévision durant des heures. C’est d’autant plus divertissant de voir qu’avec seulement trois boutons on obtient des pouvoirs intéressants tels que plonger sous l’eau, courir sur les murs, et j’en passe. Le jeu étant encore une fois concentré sur le multijoueur (du moins, à mon avis), chaque joueur n’a qu’une seule vie et se transforme en ballon lorsqu’il meurt. Les autres joueurs qui l’accompagnent n’ont alors qu’à toucher au ballon pour ramener le joueur dans la partie. J’ai aussi bien aimé le fait que chaque objet à collectionner est accessible de plusieurs moyens. Exemple, au lieu de tenter un saut vertigineux pour atteindre un lum (que mon ami et moi avions horriblement manqué à répétition), nous avons décidé de travailler ensemble. J’ai donc entrepris de sauter le plus haut possible et demandé à mon ami de frapper mon personnage en direction du haut pour me propulser encore plus haut. Ça a bien fonctionné et beaucoup de rires s’en sont suivi. Pour ceux qui jouent seuls, bonne chance ! Le jeu est très difficile. Heureusement, les développeurs en étaient conscients lors de la création du jeu, donc la mort du joueur et la reprise du jeu sont rapides. On ne perd pas de temps avec les chansons et les animations de mort.

Sons  :

La musique est discrète, mais présente. J’ai trouvé le choix d’instrument très amusant. On est souvent suivi par un solo de guimbarde ou une mélodie de banjo dans un niveau. Les electoons chantent quelquefois lorsqu’on touche un «  King lum  » et je me suis souvent pris à vouloir trouver un king lum juste pour entendre leur courte chanson. Beaucoup d’attention est portée, encore une fois, aux effets sonores, style dessin animé, qui aide à créer l’ambiance du dessin animé. Chaque musique suit le thème du niveau qu’il accompagne, donc un thème plutôt mexicain est suivi par la guitare sèche et des maracas, par exemple. Bref, le son et les effets sonores ne volent pas la vedette, mais se marient plutôt très bien avec l’ambiance du jeu.

Verdict  : à acheter !

Pour conclure, j’aimerais ajouter que Rayman Origins me semble un compétiteur féroce à Little Big Planet 2 et New Super Mario Bros. Comme je l’ai dit plus haut, le jeu mise sur des valeurs sûres, tout en y ajoutant sa petite touche personnelle. J’inviterais tous ceux qui hésitaient, ou qui n’avaient pas encore donné la chance à ce bijou de briller dans leur salle de jeu, à se procurer une copie de celui-ci, car il mérite vraiment une place sur la tablette de rangement, tout près des autres grosses pointures de cette année. Rayman Origins s’inscrit dans une lignée de jeu que je trouve de plus en plus rare, le jeu dit «  casual  » qui a un charme particulier pour les «  hardcore gamers  ». Il est facile à apprendre et à finir, mais difficile à maîtriser. Le thème du jeu et ses graphiques sont très colorés, mais ça fait définitivement du bien d’avoir de la compétition dans un jeu aussi différent. Mon ami et moi avons eu le souffle coupé dès les 30 premières minutes, chose qui ne nous était pas arrivée pour un jeu multijoueur depuis très longtemps. Le jeu est beau, amusant, AMÉLIORÉ PAR LA COOPÉRATION et finalement, il est différent. J’aime la différence et c’est honnêtement le premier jeu d’Ubisoft qui me séduit dès le premier contact. Ce jeu mérite mon sceau d’approbation personnel, et le vôtre aussi. Je le recommande aux familles, aux geeks qui ont beaucoup d’amis gamers, aux grands-parents qui ne savent pas comment occuper le petit Kevin quand ils le gardent et même au grand Robert, 27 ans, qui cherche autre chose à faire que de mettre une balle de plus dans la tête d’un autre soldat, identique aux 50 autres victimes de ce soir.

À propos de Jonathan Lemonde

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