[Critique] Resistance 3

La série Resistance est de retour avec le troisième et dernier (Ahum) épisode de la série. L’humanité est dans une mauvaise position et il nous revient de tenter le tout pour le tout en nous attaquant au cœur de la machine ennemi. Sauverons-nous notre famille et le peu de futur qui reste pour l’humanité ?

Fiche technique

  • Développeur : Insomniac Games
  • Éditeur : Sony Computer Entertainment
  • Support : PS3
  • Type : Tire à la première personne.
  • Nombre de joueurs : 1 + coop et Multijoueur
  • Langue : Français et Anglais (version testée)

Scénario

4 ans après les évènements de Resistance 2, sa ne va pas bien pour la race humaine. Les États-Unis, le dernier pays à résister, n’est plus qu’un amas de cendre et les derniers Humains encore vivants doivent vivre cachés sous terre. Vous êtes Joseph Capelli, celui qui a tué Nathan Hale, le héros des deux premiers épisodes. Notre petite communauté est attaquée par les Chimères. Et après un combat pourtant victorieux, nous sommes forcés de quitter l’endroit. Capelli découvre que le Dr Malikov est celui qui a attiré les Chimères au village. Lors de la confrontation, Malikov explique à Capelli son plan pour arrêter la biosphérisation (terraformation) amorcée par les Chimères. Capelli ne veut rien savoir, mais sa femme va le convaincre de partir pour New York et tenté de détruire la tour que les Chimères utilisent pour refroidir la Terre. C’est la première fois de la série que je me suis senti interpellé par le scénario. Il y a une ligne émotive motivante et l’on s’intéresse au sort des personnages.

Resistance 3

Graphisme

Le Premier Resistance était un titre de lancement de la PS3, nous avons donc eu droit à un bon graphique à chaque étape de la série, surtout que les gens chez Insomniac en sont à leur troisième titre exclusif pour la PS3 et on peut voir qu’ils ont la bête sous contrôle. Resistance 3 est vraiment le plus beau de la série, surtout parce que l’on ressent un effort de la direction artistique de créer un univers homogène en texture et en couleur. Les rendus sont beaucoup plus détaillés et le travail amorcé dans le deuxième en ce qui concerne les Chimères et les décors est le plus aboutis de la série. Tout l’univers postapocalyptique avec ses bâtiments et ses barricades en tôles n’est pas sans rappeler Half-life 2. La transition qui va nous amener du Mid-West poussiéreux jusqu’au New York glacial est beaucoup plus subtile et graduelle que ce que nous avions eu dans Resistance 2. J’aime bien comment on voyage à travers différent type de destruction, notre village de départ avec ses maisons en bois et ses tunnels, la ville inondée que l’on traverse en défendant notre bateau, les mines abandonnées et la grande ville de New York avec ses bâtiments semi-détruits. Puisque c’est une exclusivité PlayStation, il est impossible de comparer avec une version xbox ou PC, mais si l’on compare à des jeux récents comme Uncharted 3 et Crysis 2 on est un peu en dessous, surtout au niveau des détails de l’environnement.

Resistance 3

Durée de vie

Une bonne campagne solo de 10 h devrait vous en donner pour votre argent, surtout si vous décidez de rechercher toutes les notes secrètes et les caches d’armes. Comme la plupart des jeux maintenant, un mode surhumain est débloqué lorsque l’on complète la campagne à « Normal », c’est intéressant si vous avez envie de revivre l’histoire avec un challenge ajouté. Le mode coop vous permet aussi de jouer à deux sur votre écran ou en ligne, et repasser au travers la campagne en massacrant les Chimères en bonne compagnie.

Jouabilité

Le point fort Resistance 3 est le point faible de la série, je m’explique : les deux premiers jeux avaient des systèmes de sélections des armes et de vie complètement différente. On avait vraiment l’impression de jouer deux jeux différents. Il semble que toute cette recherche se soit avérée payante, puisque Resistance 3 puise dans ce qu’il y avait de mieux dans les deux jeux (surtout dans le premier). On revient au système de sélections des armes du premier avec la roulette et la possibilité de transporter TOUTES les armes accumulées durant le jeu. Au point de vue tactique c’est un plus, ont peu décider de garder son lance-missile pour plus tard et on n’est pas obligé d’abandonner son fusil à pompe parce qu’on est dans une mission de tireur d’élite. Pour ce qui est de la barre de vie, sans revenir au système des trois barres semi-autorégénératrices du premier on ne revient pas non plus au système complètement régénérateur du deuxième que les admirateurs de la série avaient détesté.

Résistance étant un jeu de tir dans le plus pur sens du terme, tout est accompli avec nos armes, ouvrir des portes consiste à tirer dessus, débloquer des barricades consiste à les faire exploser, etc. Il y a bien quelques leviers à activer, mais on est à des milles de Uncharted ou des puzzles de Tomb Raider. Resistance 2 nous avait amené des combats contre des boss à la fin de chaque niveau, cela a disparu et les gros ennemis sont plutôt répartis dans le jeu. À un moment donner on combat même une de ces grosses araignées avec l’ennemi ! Le dernier élément qui ajoute de la diversité dans le jeu est que, pour la première fois, on doit aussi combattre des ennemis humains, lors d’une longue mission dans un pénitencier abandonné. Cette mission est unique en elle-même puisque nous combattons ses rebelles à bord d’un train, dans une arène et enfin dans une bataille qui mélange humains et Chimères lors de notre échappée de prison.

Coté multijoueur aussi on arrive avec la version la plus accomplie de la série et le nombre de joueurs en ligne nous indique qu’il y aura probablement plus d’activité que lors des deux précédentes versions. Plus de DLC aussi.

Sons

La bande sonore est beaucoup mieux balancée que dans les jeux précédents, surtout au point de vue des dialogues qui ne sont plus enterrés dans un paquet de bruits ambiants, la musique aussi prend une place plus en phase avec l’action. Bon travail au point de vue des effets sonores, surtout dans les bâtiments extra-terrestres. On doit se rappeler que dans un monde sans activités humaines, il ne reste pas grand-chose avec lequel les développeurs peuvent travailler. Malgré tout, les silences nous mettent sur les dents et l’on soupçonne que quelque chose va nous sauter au visage à tout moment. J’aime bien aussi trouver de vieilles radios ici et là. Radios sur lesquelles on peut entendre des histoires de la résistance.

Verdict

Malheureusement, c’est très bon.

Si comme moi vous avez aimé le premier et renié le deuxième ; Félicitation Resistance 3 est pour vous. Si c’est votre premier contact avec la série, ne vous en faites pas, l’introduction vous situe bien dans l’histoire et ce n’est pas trop difficile de faire les liens nécessaires. Par contre, aller jouer aux deux premiers après celui-ci va être comparable à conduire une voiture moderne et passé à un Ford modèle T. Avec Resistance et Killzone Sony a toujours voulu avoir son gros shooter pour combattre Microsoft avec leur Halo et Gears of War. C’est dommage que l’on ait dû attendre le 3e de la série pour avoir un jeu qui se tienne autant du côté gameplay que de la direction artistique. On sent avec Resistance 3 que la série a enfin trouvé sa voie, qu’enfin elle se distingue des autres gros FPS triple A.

Pour les fans déçus de Résistance 2, le temps de la réconciliation a sonné. Et c’est ce qui est le plus dur à avaler d’avoir dû attendre Resistance 3 pour continuer l’expérience amorcée dans le premier.

À propos de Eric Chamberland

Québécois exilé (de force) dans l'Ouest, je suis Designer de systèmes Audio-Vidéo le jour, et passionné de sommeil la nuit. Je trouve quand même le temps de m'informer et d'écrire à propos des jeux vidéo et tout ce qui utilise des électrons.

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