Essai : La Kobo Vox, liseuse et mini-tablette

Après avoir fait l’essai de liseuses spécialisées, telles que la Amazon Kindle et la Sony eReader PRS-T1, j’ai procédé à l’essai de la nouvelle tablette et liseuse combinée Kobo Vox.

À priori, l’appareil est très prometteur. On a combiné en une seule tablette les avantages d’une liseuse avec le portail de Kobo et un format pratique de 7 pouces, avec ceux d’une tablette électronique, grâce à son écran couleur très brillant et un système d’exploitation Android permettant l’usage de jeux et applications.

Mise en route

Immédiatement après avoir déballé la tablette, j’ai dû faire face à une expérience d’utilisation très frustrante qui, selon moi, pourrait carrément décourager certains acheteurs moins habile technologiquement.

Dès la mise sous tension initiale, la tablette Kobo demande à se brancher à un réseau WiFi. Sur la boîte on mentionne que la connexion sans fil est obligatoire, mais je ne me doutais pas que cette mention était si précise au point où on ne peut strictement rien faire de la tablette tant qu’elle n’est pas branchée à Internet.

Bon, je ne suis pas chez moi mais j’ai mon téléphone, donc on allume le partage WiFi ! La tablette démarre la validation et m’indique que j’ai une mise à jour à effectuer. Obligatoire. Non, pour vrai ? Je ne peux même pas aller lire un livre ? Le téléchargement démarre.. c’est long.. plusieurs minutes.. Puis ça plante ! La tablette reprend, puis replante, puis reprend. Finalement le téléchargement est complet ! L’installation dure plusieurs minutes, puis redémarre la tablette, puis continue plusieurs minutes… puis finalement on me demande de moi-même appuyer sur le bouton pour redémarrer la tablette encore ! Des heures de plaisir.

Bref, la première journée que j’ai eu la tablette en mes mains, malgré mon insistance je n’ai pas pu en faire quelconque utilisation. Moins pratique pour les cadeaux, n’est-ce pas maman ?

D’abord, une liseuse

La fonction principale de l’appareil est de lire des livres, donc le premier test que j’ai fait est de lire un livre. Étrange surprise : il n’y a aucun livre d’inclus avec la Kobo Vox. Le manuel d’instruction, certes. J’ai fait un petit tour à la boutique en ligne et ai téléchargé un livre gratuit. Premier constat, le confort de lecture ressemble beaucoup à celui des tablettes électroniques typiques (Samsung, Asus, Apple iPad 1-2, etc.) en ce sens qu’il s’agit d’un écran rétroéclairé. Donc, c’est de la lumière vers nos yeux. Comme c’est le cas pour mon ordinateur portable, je ne peux tolérer plus de quelques heures sans avoir besoin de repos, ce qui n’est pas le cas avec les liseuses de type « encre électronique » telles que le Kobo Touch, Sony eReader et Kindle.

De plus, le poids me semble aussi problématique. Puisque la tablette est une liseuse d’abord, il faut qu’elle soit assez légère pour être tenue en main facilement, peu importe la position. Je me vois mal tenir les 450 grammes de cette tablette, debout dans le métro, pendant un long trajet. Je préfères, et de loin, le poids plume des liseuses à écran statique comme la Kobo Touch.

Puis, une tablette

La valeur ajoutée de cette tablette abordable (200$ !) est qu’elle est, en plus d’une liseuse, une tablette traditionnelle complète. On peut y utiliser les applications et jeux du marché Google Play. Mais petit bémol, puisque le système est le très vieux Android 2.3, les applications sont principalement conçues pour des téléphones, pas pour des tablettes. Donc, la résolution n’est pas toujours adaptée au format tablette, ni le design des interfaces.

De plus, les nouveaux jeux et applications développées pour les systèmes Android 3 (Honeycomb) et Android 4 (Ice Cream Sandwich) ne sont pas disponibles ! Mais bon, il n’en demeure pas moins de 15 000 applications disponible, donc quand même beaucoup de possibilités.

La pile

Les spécifications officielles mentionnent que la pile est capable d’offrir 7 heures d’utilisation continue, mais on ne fait pas mention de la durée de mise en veille. J’ai compris pourquoi : cette durée est très, très courte ! Je n’ai pu faire guère plus de 2 jours en veille. En fait, à chaque fois que j’ai voulu l’utiliser alors qu’elle n’était pas branchée, la pile était soit à plat, soit presque vidée. Pourtant, je n’ai installé aucune application qui pourrait être en cause, ne m’étant contenté que de quelques petits jeux.

Verdict

Si je cherchait une liseuse électronique avec un petit bonus, je serait sûrement très déçu de cette tablette. Lourde, pas très rapide (interface utilisateur lente), difficile à configurer et mettre en marche, elle ne semble pas appropriée pour le marché initial des lecteurs de bouqins électroniques.

Par contre, si j’étais à la recherche d’une tablette de format moyen (7″) à prix abordable, je serais très tenté par la Kobo Vox. Avec son boîtier semble robuste et l’arrière en caoutchouc texturé, la petite tablette est très pratique pour apporter avec soi et consulter ses courriels sur la route, jouer à des jeux, et même lire un peu.

Je crois qu’il faut simplement être conscient que la Kobo Vox n’est peut-être pas une très bonne liseuse à priori, mais elle demeure une bonne tablette de taille moyenne, à prix intéressant.

Spécifications

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À propos de Laurent

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